Érotisme exagéré, agitation, bizarrerie, dramatisme, stress, vanité, sautes d’humeur, égocentrisme, névrose, vices, manies, insomnie, tristesse, palpitations, anémie, sang impur...
On pourrait énumérer pendant des heures les thèmes abordés par le mystérieux Docteur Vander dans ses nombreuses publications.
Les planches illustrées d’organes, la description de symptômes tant physiques que psychiques oscillent entre un effort de vulgarisation et une représentation graphique très crue totalement surréaliste souvent.
Il est habituel chez les artistes de réinterpréter l’œuvre d’un autre peintre (Picasso et les Menines) ou de se glisser dans un univers particulier et de l’adapter au leur (Warhol, Lichtenstein et la culture de masse américaine ou Jim Shaw se basant sur l’iconographie des born again christian ou autres sectes religieuses).
Dans le cas présent, Agusti a rencontré le Dr Vander. Ses peintures antérieures distillaient déjà des messages et des aphorismes qu’il collectionnait comme d’autres collectionnent des timbres ou des papillons.Le tout annoté en un petit carnet ... il continue à le faire.
Avec Vander tout est dit, il ne reste qu’à peindre, le Bien et le Mal, ce que nous faisons et ce que nous devrions faire, ce que nous sommes et ce que nous pourrions être.
Agusti peint les conseils du Dr. Vander avec les mains tatouées de Robert Mitchum dans “la nuit du chasseur” : Love & Hate”.Veni, Vidi, Vici, proclament les Vanderboys sous l’effigie d’un jeune couple heureusement marié, que nous supposons suivre à la lettre les consignes du Dr. Vander : modération dans le mariage . Mais rapidement nous notons le détail d’un des “boys “ arborant une plume dans les cheveux ... c’est le grain de sable dans le décor. Il y a une faille dans le bonheur, le vernis craquèle.
Il y a les putes et les bonnes épouses, mais tout peut se soigner, même les brûlures avec des rondelles de pomme de terre !Tous les troubles ont leur remède.
Question : la peinture est elle une solution aux troubles d’Agusti ?
Le jour où on écrira sur Cha-Cha ( the Original) on pourrait y mettre en sous titre “Agusti à Barcelone”, c’est son aventure dans sa ville où il a participé avec beaucoup d’autres à donner cette image de Barcelone reconnaissable dans le monde entier.
Inventeur du “made in Barcelona”, Cha-Chá is different !
Des architectes, des écrivains, des poètes, des designers, des couturiers, des peintres, des sculpteurs, des amis ont travaillé pour Cha-Cha en utilisant l’humour, le politiquement incorrect, l’insolence, le populaire pour créer des objets sympathiques, originaux, drôles et poétiques.
Cha-Cha est sa première œuvre. La seconde sera son “bad painting” où il lèvera enfin le voile sur ses obsessions (troubles) d’artiste.Ce qui me fait sourire car combien de fois ai je du entendre (supporter) le discours qu’il ne voulait plus travailler avec des artistes (des emmerdeurs) etc. Surtout à ne pas prendre au sérieux, Cécilia, sa femme est artiste et leur maison est pleine d’œuvres d’art, d’art populaire, de design, de livres et - détail important - on y mange très bien aussi.
En conclusion et pour paraphraser le bon docteur Vander : sa peinture (et sa vie) illustre les caractéristiques qui se mélangent fréquemment chez les artistes, qui révèlent souvent des troubles qu’il est possible de soigner.
Espérons qu’Agusti ne trouve jamais une cure à ses troubles.
Thierry Job. Février 2012.
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